Opter pour la Patagonie, c’est choisir délibérément de s’extraire du bruit, de la vitesse et des codes parisiens. Depuis plus de vingt ans, Florent Pagny y a bâti une vie à contre-courant, loin de la surenchère médiatique, dans une maison qui n’a rien d’un décor de carte postale mais tout d’un lieu fondateur pour lui et les siens.
Entre France et ailleurs : où Florent Pagny pose-t-il ses valises ?
Originaire de Chalon-sur-Saône, Florent Pagny n’a jamais été du genre à s’attacher à un unique port d’attache. Sa vie, il la partage entre la Patagonie, la Bourgogne et la région parisienne. Ce mode de vie, dicté autant par le hasard des rencontres que par l’évolution de sa carrière et sa santé, s’est imposé au fil des ans.
Son ancrage en Argentine s’est renforcé à mesure que la famille s’agrandissait. Là-bas, dans une propriété retirée, il s’éloigne du quotidien français pour retrouver, aux côtés d’Azucena Caamaño et de leurs enfants Inca et Aël, une respiration différente. La clef de ce choix ? Un besoin viscéral d’espace, de nature brute et de liberté, mais aussi un héritage transmis par Azucena, enracinée en Patagonie depuis toujours.
Pour autant, la Bourgogne reste une évidence. À Échevannes, la Ferme du Fossé, classée monument historique, symbolise son attachement aux vieilles pierres et à la mémoire familiale. Cette bâtisse médiévale, avec ses douves et son pont-levis, sert de repère pour ses proches. Il y revient régulièrement, notamment pour retrouver ses parents installés à Beaune.
Et puis il y a Paris, ou plutôt Monfort-l’Amaury dans les Yvelines. Ce pied-à-terre n’est pas qu’un simple logement de passage : c’est aussi le point d’ancrage nécessaire pour répondre aux exigences de son métier, jongler entre interviews, plateaux télé et projets musicaux. Finalement, chacun de ces lieux a sa propre dynamique, entre enracinement familial, besoin d’évasion et obligations professionnelles.
Sa résidence à l’étranger : immersion dans un lieu unique et inspirant
En Patagonie, la maison de Florent Pagny se dresse à l’écart de toute agitation, enveloppée par l’immensité des paysages argentins. Ici, la démesure de l’horizon répond à l’envie d’anonymat et de simplicité de l’artiste. Dans cette région où la nature règne sans partage, Pagny a trouvé ce qui lui manquait ailleurs : le droit d’être discret, d’organiser ses journées autour de gestes simples.
Avec Azucena Caamaño, il a conçu un foyer à leur image, tourné vers le grand air et l’autonomie. La gestion du domaine, la rénovation de la bâtisse, l’entretien de la terre rythment leur quotidien. Azucena, passionnée par l’architecture et l’histoire, a vite vu le potentiel de cette maison, malgré les doutes initiaux. Ensemble, ils ont façonné un espace ouvert sur la nature, pensé pour durer, construit dans le respect de l’environnement.
Leur vie ici s’articule autour de principes clairs : préserver leur liberté, limiter les artifices et cultiver l’authenticité. Ce choix d’exil, loin d’être anecdotique, reflète une volonté assumée de se recentrer. Loin de n’être qu’un simple pied-à-terre, cette propriété devient un véritable socle, un point d’équilibre où la famille Pagny se ressource et se transmet des valeurs.
Un domaine chargé d’histoire et de caractère, reflet de la personnalité de l’artiste
En Bourgogne, la Ferme du Fossé à Échevannes incarne la passion de Florent Pagny pour les lieux qui ont une histoire à raconter. Ce bâtiment, érigé au XIe siècle, ne passe pas inaperçu : imposant, ceint de douves, défendu par un authentique pont-levis, il est classé monument historique et attire l’attention par sa robustesse autant que son élégance brute.
Ce choix s’inscrit dans une démarche réfléchie. Pour Pagny, restaurer et faire vivre un tel édifice, c’est affirmer son attachement au patrimoine et à la discrétion. Selon le maire, Michel Boirin, cette acquisition a marqué la commune, peu habituée à voir passer des propriétaires prêts à relever le défi de la rénovation. Florent Pagny, lui, s’est lancé avec détermination.
Guidés par le souci du détail, les travaux préservent l’âme du lieu tout en adaptant la maison aux besoins d’aujourd’hui. La Ferme du Fossé n’est pas qu’un refuge : elle devient un espace d’inspiration, un trait d’union entre la famille et la terre natale. Les enfants, Inca et Aël, y retrouvent leurs grands-parents à Beaune, renouant avec une vie plus simple, rythmée par les saisons. Pour Florent Pagny, ce domaine porte la mémoire familiale et incarne un équilibre rare entre exposition publique et vie privée préservée.
Comment Florent Pagny se ressource loin de la scène et du tumulte médiatique
La Patagonie représente bien plus qu’une simple adresse à l’étranger pour Florent Pagny. Dans ce territoire sauvage et reculé, il a trouvé un rythme à part, loin du tourbillon parisien ou bourguignon. Le silence, l’isolement, l’exigence du climat lui offrent un cadre unique pour se retrouver avec lui-même et sa famille. C’est aussi la terre d’Azucena Caamaño, qui lui a transmis l’amour de cette vie à l’écart, faite de simplicité et de résilience.
Lorsqu’il s’éloigne des plateaux de télévision ou des salles de concert, Pagny retrouve ici une existence plus dépouillée, centrée sur la nature et les cycles des saisons. Il l’a confié à plusieurs reprises : ces périodes de retraite lui permettent de préserver sa voix, mais aussi de surveiller sa santé, particulièrement depuis le diagnostic de son cancer du poumon en 2022. Les séjours en Bourgogne, auprès de ses parents à Beaune, participent eux aussi à cette volonté de se reconstruire.
Florent Pagny jongle ainsi entre ses différents lieux de vie, au gré des nécessités de la famille, de la santé ou des projets à mener. Pourtant, la Patagonie garde une place à part : c’est là qu’il compose, qu’il élève des chevaux, qu’il cultive discrétion et authenticité. Kad Merad, Pascal Obispo ou Patricia Kaas, amis proches, savent à quel point ces séjours comptent pour lui. Loin du tumulte de The Voice ou des échanges avec Audrey Crespo-Mara, Florent Pagny poursuit son chemin, fidèle à une manière de vivre qui privilégie l’essentiel : l’espace, la famille, la musique. Et parfois, c’est dans le souffle du vent patagon qu’il retrouve l’inspiration qu’aucun projecteur ne saurait offrir.


